750 grammes
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Troisième RDV pour notre groupe qui commence doucement à trouver son rythme. 9 personnes pour découvrir le cépage délaissé de notre région, j’ai nommé le Sylvaner.

Pour faire un bon club il faut un vigneron, et c’est Florian Beck qui a accepté cette charge pour cette session.

 

Le sylvaner, ce cépage mal aimé des consommateurs et donc des vignerons permet encore de ce faire plaisir pour un prix assez modique puisque la bouteille la plus cher de la soirée dépasse avec peine les 10 euros.

 

Florian nous propose deux pinots blancs 2004 pour commencer la série des sylvaners. Deux vins identiques, de son domaine et pourtant ils sont diamétralement opposés. L’un est frais sur un registre floral, bien tendue et d’une belle longueur. Le deuxième semble plein de défauts, réduit, ramassé sur lui-même et pas charmeur pour un sous. La solution en bas de page (comme cela vous lirez les sylvaners)

 

Les vins sont servis à l’aveugle en bouteille.


Les notes si dessous ne reflètent que mon goût....et pas forcement celui des autres. 
 

cave de kientzheim-kaysersberg 2006 : Nez mûr, sur le sucre d’orge et le miel. Un peu de rondeur en attaque mais il prend de la droiture et fini bien longue. Pas très profond, cette cuvée est très bien faite et donne pas de plaisir pour une somme ridicule. 3.95 euros. 14/20

 

Boeckel Emile - GC Zotzenberg 2006 : Nez sur les fruits exotique et la réglisse. La bouche est assez vive et tendue en mise. Elle est définitivement plus dense et plus profonde que la cuvée précédente. Des petites notes torréfiées en milieu de bouche peuvent déplaire mais il y a assez de complexité et de volume pour faire une belle bouteille. 11.1 euros. 15/20

 


eminence Agathe Bursin 2006 :
Nez discret dans un registre floral, très féminin. La bouche est riche avec une dimension supplémentaire par rapport aux deux premiers, le gras. Ce gras qui donne, avec le sucre beaucoup d’ampleur au vin mais il fini un poil plus court que le Boeckel et ne semble pas épater l’audience. Il est encore ramassé et fait bloc. Il faudra le revoir après un passage en carafe. Vin issu du grand cru Zinnkoplfé 8.90 euros 15/20

 


Gérard Weinzorn 2005 :
Nez réduit à l’ouverture qui peine à s’ouvrir. Peut être le bouchage plastique l’a-t-il tassé. La bouche est droite, sèche et fine avec une belle structure mais les notes de réduction sont assez lourdes à supporter. Dommage car la finale est très belle avec beaucoup de salinité. 5.5 euros 13/20.

 

Vieilles vignes 2006 Domaine Ostertag : Nez floral à l’ouverture il tourne assez vite au végétal pour ne pas dire variétal sur des aromes fermentaires de houblon. La bouche est acide, de belle densité, presque sèche avec une belle pureté mais le pH revient nous saluer en fin de bouche. Manque de maturité !! Vraiment curieux vu la notoriété du vigneron et l’expression fantastique de ces rieslings grand cru. 9.5 euros 13/20

 

Cuvée « Z » 2005 Seppi Landmann : Nez très expressif de fruits exotiques (mangue) accompagné de fruit blanc comme la poire. La bouche a une pointe de sucre en attaque mais cette cuvée est superbement équilibrée avec une vraie profondeur. Une bouteille très plaisante issue du grand cru Zinnkoepflé. Le sylvaner semble aimer les « Z » Seppi nous sort là encore une belle cuvée que l’on trouve en grande surface. 8.30 euros 15.5/20

 

GC Zotzenberg Lucas Rieffel 2005 : Le nez est floral. Bouche marqué par le gaz en attaque. La structure est serrée et l’ensemble assez monolithique, sur le gaz. A revoir pour éliminer le problème éventuel de bouteille. 12 euros 13/20

 

 


Josmeyer 2005 :
Nez discret. La bouche est droite, classique du domaine, assez strict et austère mais bien constitué. Une belle cuvée typée pour la table, et les plats élaborés. Simplement efficace. 7 euros 15/20

 


Vin biodynamique, cuvée sans souffre 2005 Pierre Frick. :
Bouteille avec capsule métallique et certificat. Nez de pomme blette franchement oxydé. La bouche est bien structurée avec une belle maturité mais l’oxydation est redoutable. La conservation sous capsule « bière » n’étant pas à mettre en doute je trouve scandaleux de vendre une bouteille comme cela et d’appeler cela LA nature.

 


Nature, Zellberg l’hermitage 2004 Julien Meyer :
Nez poussiéreux, sur des notes de serpillère fumée. La bouche est droite et pas très nette dans un style citronnée. C’est mieux que la précédente mais c’est trop nature pour moi.

 


Zellenberg 2003 Marc Tempé :
Nez finement boisé sur les fleurs avec des notes terpéniques. La bouche est très ample, profonde avec beaucoup de matière. L’annonce du millésime a étonné le groupe. Comment arriver à une telle tension sur ce millésime. Peut-être la bouteille de la soirée. J’aime cette nature. 7.40 euros 16/20.

 

Le préféré de Mathilde 2005 Etienne Loew : Nez mûr sur les fruits jaunes et les épices. L’ensemble est assez moelleux mais il manque un peu de fraicheur pour contenir le sucre. L’ensemble est pour le moment massif et manque un peu de finesse. A revoir dans quelques années. 11 euros 14/20

 

Beck-Hartweg 2006 : Bouteille oublié dans la série. Un nez floral, une bouche classique pour un sylvaner avec une acidité fine, une belle structure mais il faut l’avouer assez simple. C’est ce que l’on attend d’un « simple » sylvaner. 13/20.

 


Vieilles vignes La colline aux poiriers 1998 Albert Seltz :
Nous clôturons la soirée avec sylvaner de 10 ans, sur le pétard, la poudre. Rond en attaque il s’exprimer pleinement avec beaucoup de présence.

 

 

Voila une belle série de sylvaner, endeuillée par deux bouteilles bouchonnées et une oxydée. Une fois de plus les domaines réputés pour ce cépage s’en sorte plus que bien. Seppi Landmann et Boeckel sont des valeurs sures, la cave coop s’en tire, vu son prix, plus qu’avec les honneurs et Marc Tempé a mis du génie dans son 2003.

Les « ratés » qu’il faudrait revoir, Ostertag et Rieffel. Je suis par contre moins convaincu par les moelleux. L’acidité plus fine du sylvaner n’arrive pas toujours à combler une surcharge de sucre et les cuvées de doux sont rares.

 

Alors lors de votre prochaine visite en Alsace, ne méprisez pas le premier vin de la carte, vous pourriez le regretter.

 

Prochain RDV, le pinot noir ou nous allons mettre dos à dos plusieurs régions de France et pourquoi pas d’Europe.

 

Au fait, la différence entre les 2 pinots blancs 04 de Florain réside dans le bouchage. La bouteille fraiche a vu le liège alors que la bouteille morte a été bouchée en plastique Nomacorc.

Tag(s) : #avec mon ancien club
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